LE SOUFFLE DE VIE

Le souffle, ce messager 

Chaque jour, chaque heure, chaque minute, chaque seconde… nous respirons… et bien souvent, nous n’en avons pas conscience !

C’est automatique… notre corps, cette incroyable véhicule terrestre qui nous permet de vivre différentes expériences, anime certaines fonctions de manière automatique : la respiration – le rythme cardiaque – la digestion, etc.

Un mouvement se répète et qui est toujours présent en nous. Et si ce souffle nous permettait de revenir à notre présence ?

Dans notre quotidien, 

la vie nous amène à vivre des expériences, certaines sont confortables, d’autres inconfortables ; certaines joyeuses, d’autres tristes ; certaines spacieuses, d’autres confrontantes ; etc… 

Et bien souvent, nous sommes happé.es par l’émotionnel et enfermé.es dans le mental et toutes ces histoires que nous nous racontons et qui subrepticement nous éloignent de notre Nature profonde. Alors, nous nous identifions à tous ces jeux de rôle que nous avons créés et au lieu de vivre dans l’immensite de l’océan, nous restons immergé.es dans notre verre d’eau… nous vivons en apnée ! et nous en oublions de respirer !

💡 Arrêtes-toi un instant de lire et pose ton attention sur ta respiration… est-elle fluide, vaste, saccadée, étroite ?

As-tu pris conscience également que dans toutes les situations qui génèrent un stress, un inconfort, la qualité de ton souffle se modifie ?

Dans ces situations, tu passes alors d’une respiration souple, aérée dans l’ensemble du corps à une respiration qui se limite, se rétrécit avec des temps de rétention ; tu respires mal avec le souffle qui palpite.

Et quand le souffle se rétrécit, le mal être s’amplifie. Dans notre corps, tout se contracte, se fige ; ça ne circule plus. Et quand le corps est tendu, sous tension, la tête ne peut se détendre et les pensées tournent en boucle de manière accélérée générant de la fatigue… de la lassitude… de l’anxiété… des idées fixes.

Le souffle est donc un messager de notre état intérieur. Il capte de manière automatique les sensations, les émotions et les pensées qui vivent en nous ; il ne peut pas mentir ; ça respire à travers nous et ça se fait de manière autonome.

Et bien souvent,

étant enfermé.es dans le petit moi qui veut ceci, qui a décidé cela… qui s’accroche en ne voulant rien lâcher… nous en oublions d’écouter tout ce vivant présent en nous. Nous nous limitons et nous nous coupons de notre souffle de vie.

En vivant de manière rétrécit et étroite, en restant attaché.es aux histoires racontées et aux émotions associées,

comment pouvons-nous alors nous ouvrir à la vie, à son mystère et à notre vraie nature ?

 

 

Revenir dans son centre

Quand tout va à vaut l’eau, en soi et à l’extérieur de soi, on a tendance à se disperser et à partir dans tous les sens.

Quand tout va à vaut l’eau, l’invitation est de revenir en soi et de retrouver le chemin de sa flamme intérieure, de cette lumière présente en soi. Même si nous l’avons oubliée, elle est là et n’attend que notre retour, à notre maison dans notre temple intérieur.

Le premier mouvement pour remettre de la cohérence en soi, retrouver sa souveraineté d’être, c’est revenir en soi en pratiquant la concentration.

Nous nous sommes tellement éloigné.es de notre vraie nature, que nous sommes constamment à l’extérieur de nous-même… et nous vivons en mode pilotage automatique dans des attentes, des jugements, des revendications, des soumissions, des…

Tout au long de la journée, on se disperse, se dissipe… on nourrit le manque, la séparation et donc la souffrance !

Alors, oui, cela demande du courage, de la détermination pour revenir à sa présence. A chaque instant, je reviens à ma présence et je la cultive.

La concentration est remettre notre attention sur 1 point. C’est rassembler notre énergie sur un point et revenir au centre. Revenir au centre de soi-même, dans cet espace pour y voir plus clair sur la situation. Ce n’est pas vouloir la changer… non, sinon ce serai lui donner encore plus de force. C’est “juste” plonger dans l’expérience tout en restant concentré.e sur 1 point : ce point peut être son rythme cardiaque, un mantra qui se répète, ou la respiration.

Ce qui est important, c’est l’espace à partir duquel j’agis et non pas ce que je fais pour aller mieux. Peu importe l’outil ou la pratique, c’est la manière dont je vis l’expérience qui est précieuse.

 

 

Ce lien entre notre souffle et notre état intérieur est vécu de manière inconsciente. Il n’a pas été mis en lumière parce que nous n’avons pas appris à nous concentrer dessus.

Alors, prendre conscience de ce souffle va devenir un indicateur précieux qui va révéler notre qualité d’être dans l’instant.

Bien sûr, il va falloir mettre en place des stratégies (au début, une alarme sur son téléphone…) pour dans l’instant revenir à son souffle. Car l’égo est rusé pour activer l’auto-sabotage et nourrir le Caliméro en nous qui alimente nos croyances limitantes : “Quoi que je fasse, de toute manière, ça ne marche pas”…

Dans certaines traditions, 

le souffle est vu comme un pont entre la matière, le corps, l’action et l’esprit, sa conscience, sa présence, son être véritable.

Dans les traditions aborigènes, amérindiennes le fait de faire une tresse est vécu comme une pratique méditative qui permet de relier le corps, l’esprit et le souffle. C’est un acte symbolique pour se rappeler qu’il y a une union entre le corps, l’esprit et le souffle.

Ainsi, vivre en conscience au travers de son souffle et actionner ce pont entre l’agitation, ce qui est vécu comme inconfortable dans la matière et les retrouvailles avec notre être profond. Cet espace en nous qui est dans la permanence et dans lequel on se reconnecte à la paix, le silence, l’amour.

 

Le souffle : revenir dans son centre, sa présence, son être profond et se décoller de l’expérience… qui asphyxie, envahie, tourmente. La scène continue à se dérouler, mais au travers du souffle, je prends de la hauteur pour percevoir autrement.

💡Chaque jour, je t’invite à chaque instant à prendre conscience de ta respiration. Ecoute et prends conscience que ça respire en toi.

     Plus tu feras cet exercice dans un état de calme, plus quand l’agitation sera présente, tu pourras alors actionner ton souffle.

    Commence par expirer… en allant jusqu’au bout, au bout de l’expire… en imaginant, posant l’intention que tu laisses partir tout ce qui doit partir… et à        un moment, l’inspire viendra d’elle-même pour te régénérer de son souffle nouveau.

    En te laissant traverser par l’inspire, tu ouvres des espaces qui te permettent d’accueillir des solutions nouvelles…(◡‿◡✿)

 

Le souffle te connecte à l’instant : l’espace de tous les possibles

 

Tu l’auras compris,

la concentration se cultive au quotidien. On pense qu’on a besoin de comprendre pour aller mieux et sans cesse on mobilise cette dimension analytique : “Comment… Pourquoi…”.

Mais, on se berce d’illusions et on reste prisonnier.ère de ce voile. Il n’y a pas besoin de comprendre, juste besoin de rester concentré.e sur le souffle.

Il se dérègle, je me concentre sur mon souffle. Le corps connait le chemin de l’auto-guérison. Juste à me laisser être traversé.e, alors l’information engrammée se libère et l’énergie circule. Dans l’instant ça remet de l’équilibre dans le déséquilibre vécu.

Je laisse alors place à toute l’intelligence et toute la puissance de l’univers de circuler en moi.

Ne crois que ce que tu expérimentes. Expérimente en toi en prenant un temps pour rentrer en relation avec tout ton être, en créant des temps de respiration, des temps de silence où il ne se passe RIEN.

ÊTRE DANS CE SILENCE DE L’ÊTRE. S’assoir dans son jardin

sentir la terre sous ses pieds
entendre un oiseau chanter
la caresse du vent 
sentir l’épaisseur de son être
marcher dans la forêt une nuit

Une pratique : la respiration alternée

 

La pratiquer quotidiennement permet d’ouvrir des espaces en soi pour s’ouvrir à plus grand que soi.

des espaces de réceptivité et d’abandon à ce qui est et remettre du vivant dans des espaces qui se sont figés.

🪔 Prendre un temps pour toi, pour te déposer, te reposer, te détendre et ouvrir ton coeur 

On va commencer par une respiration naturelle : expire puis inspire à partir du coeur. 

Puis, ça va pratiquer cette même respiration en apnée :

                                                        🌬️7 secondes en apnée au bout de l’expire
                                                        🌬️7 secondes en apnée au bout de l’inspire

Bien sûr, si tu as du mal à être en rétention pendant 7 secondes, écoute ce qui est juste pour toi… 5 secondes peut être…

Quoi qu’il en soit, ne reste pas focalisé.e sur le comptage. Au début, tu vas peut être compter… puis au fil de la pratique, ça va compter à travers toi naturellement pour t’ouvrir à un espace plus vaste.

Cet espace où l’énergie, la VIE circule comme des rivières à travers le corps détendu… qui ouvre alors cet espace à la santé, la vitalité, à l’intelligence du VIVANT qui circule dans ton corps.

belle expérience 🙏